L’hommage rendu à la légende Jean-Marc Pilorget

La belle soirée d’hier soir, contre le RC Lens, a aussi été marquée par la présence d’une légende du Paris Saint-Germain, l’ancien défenseur Jean-Marc Pilorget, qui a fêté ses 65 ans le 13 avril dernier.

Avec 435 matches au compteur, entre 1975 et 1989, il est tout simplement le joueur le plus capé de l’histoire du club. Durant son passage, il a remporté les trois premiers titres du PSG : deux coupes de France (1982 et 1983) et le championnat (1986).

Samedi soir, Jean-Marc Pilorget a reçu l’hommage qu’il mérite avant le match. Il a notamment reçu un trophée pour son record, salué le virage Auteuil et donné le coup d’envoi fictif de la rencontre face à Lens.

Pour son 65e anniversaire, le Paris Saint-Germain n’a pas fait les choses à moitié en publiant samedi un entretien sur son site internet. Voici l’intégralité de ses propos.

Son passage à Paris et son record sans doute battu la saison prochaine

« Ça me procure une grande fierté d’avoir été fidèle au club que j’aime. J’ai passé pratiquement toute ma carrière à Paris, en dehors d’une année à Cannes et une dernière saison à Guingamp. Mais oui, c’est une très grande fierté d’avoir porté ce beau maillot et d’avoir essayé d’apporter ma pierre à l’édifice. Quant à mon successeur pour le record, il devrait le battre la saison prochaine. Ce sera soit Marco Verratti (409 matches), soit Marquinhos (400 matches). »

Ce que représentait pour lui le PSG quand il rejoint le club en tant qu’aspirant en 1975

« Quand j’y arrive, c’était tout nouveau. Quand j’ai commencé à rêver d’y jouer, le club n’était même pas encore en Division 1 ! J’avais même refusé un an et demi avant un contrat à Strasbourg, j’avais inventé l’excuse de ne pas vouloir quitter ma famille, mes copains mais en fait, j’avais autre chose en tête : signer et jouer à Paris. Ce n’était pas encore un grand club mais c’était le club où je voulais jouer. Mon club. »

Le titre de champion de France de 1986 remporté après un grave accident de la route

« Je reviens après mon grave accident de la route. C’est Gérard Houllier qui est le coach parisien et qui me fait confiance dès le départ. Je n’avais toujours pas rejoué. Je me souviens très bien des mots de Gérard quand il est arrivé. Il m’a pris à part pour me dire : “Je te connais, je sais ce que tu as fait avant ton accident et je vais te faire confiance.” Il m’a donc boosté direct ! Et je n’ai rien lâché même si parfois, je jouais sur une jambe. Je ne l’ai jamais dit mais j’ai disputé toute la saison sur une jambe. C’était difficile, j’avais des douleurs… Mais j’ai fait tous les matches. Ça a été une grande fierté pour moi, en plus du titre. Avant même l’accident, je savais ce que je voulais. J’ai toujours eu un mental à toute épreuve et cet accident m’a encore renforcé. Je vais vous raconter quelque chose : Francis Borelli affrète un avion sanitaire pour me rapatrier à Paris. Et là, j’entends une chose que je n’aurais pas dû entendre : ma maman demande au chirurgien si son fils pourra un jour rejouer au football. Et le chirurgien lui répond : “Madame, s’il remarche, c’est déjà bien.” Ma réaction a été de me dire : “Tu vas voir si je ne vais pas rejouer au foot ! Tu vas voir…”. »

Son rapport aujourd’hui avec les supporters parisiens

« Quand on me dit merci, c’est toujours touchant. Quand je rencontre des supporters, les rapports sont toujours amicaux. On se tutoie. On discute 5 minutes, c’est sympa. »

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