Dans les yeux de Polo : James à jamais dans nos cœurs

C’est le cœur lourd et les yeux humides que j’écris cette brève. Mais je me devais de rendre hommage à Monsieur James Rophe, trois ans après sa disparition. Oui on peut dire Monsieur avec un grand M, car James a mené deux grands combats dans sa vie : celui pour la défense du mouvement ultra et celui contre la maladie.

James a quasiment toujours été présent en tribune, lui qui s’est rendu à son premier match des Rouge et Bleu avec son père alors qu’il était âgé de 11 ans. De ses 16 ans jusqu’à son tout dernier rendez-vous au stade, lors du fameux PSG-Dortmund du 11 mars 2020, le plus guerrier des supporters n’a pratiquement jamais quitté son cher et tendre Parc des Princes.

Dès 2006, il commence à prendre conscience de l’odeur de soufre qui se dégage des relations de plus en plus tendues entre les différents groupes de supporters. Et puis tout bascule en 2010, lorsque Yann Lorence, membre de la tribune Boulogne, décède suite à un lynchage par deux autres supporters du PSG.

Cet événement marque l’arrivée du fameux plan Leproux, mis en place au départ pour chasser hors de notre stade toute la violence présente à cette époque-là, et qui va au final condamner à perpétuité et sans discernement l’ensemble des ultras parisiens.

Mais pas question pour le soldat James de rester les bras croisés face à ces conséquences injustes. Il va se donner corps et âme pour défendre la cause de tous les supporters privés de leur précieux abonnement.

Il fait partie des fondateurs de “Liberté pour les Ultras” (LPA) en 2010 et de l’Association de défense et d’assistance juridique des interdits de stade (ADAJIS) en 2013. Et pour donner une ampleur nationale à son combat, il participe en 2014 à la création de l’Association nationale des supporters (ANS) avec d’autres groupes de supporters issus de toute la France.

James était fait pour remplir le rôle de porte-parole avec son aura, son sens des responsabilités et sa volonté de vouloir toujours nourrir un dialogue riche et puissant, mais sans haine ni violence. James avait aussi le sens des mots et de la répartie, ainsi qu’un amour indéfectible pour le PSG.

A chaque assemblée, il montrait à quel point les ultras étaient importants pour un stade. Et combien les ultras parisiens étaient donc indispensables à ce Parc des Princes qu’il aimait tant. De Mohamed Bouhafsi à Kylian Mbappé, tout le monde a pris le soin de saluer son dévouement et sa mémoire lorsqu’il nous a quitté le 29 avril 2020.

James, j’ai eu la chance de te croiser quelques fois au Parc et dans mes yeux d’ultra, tu as toujours été là pour les tiens. Tu es parti, mais tu seras à jamais un exemple pour nous tous. Un jour, on se retrouvera tout là-haut. Avec Elie, Momo, Couly, Baris “Tarkan” et toi, James, on se retrouvera au paradis des ultras parisiens.

Merci pour ton combat de tous les instants pour nous, ultras. Et ne t’inquiète pas, on va le continuer ce combat. Chaque jour, on fera de notre mieux pour perpétuer ce que tu as initié.

Ici c’est James | Fluctuat Nec Mergitur

Commentaires (2)

  1. Merci pour cet article touchant et commémoratif. Il est important ce devoir de mémoire. Bravo à lui pour ses 2 combats. Amitiés, le couz de Toulouse

    • Polo ton article est au top frero avec une pensée également pour notre Frero poucky également 🤲🏼🤲🏼🤲🏼🤲🏼

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