Brève d’un Ultra : PSG-Wolfsburg (Féminines)

Ce mercredi 22 mars avaient lieu les quarts de finale aller de la Women’s Champions League (WCL). Nos joueuses parisiennes recevaient au Parc le champion d’Allemagne en titre, Wolfsburg, qui compte dans ses rangs une vieille connaissance, la gardienne Katarzyna Kiedrzynek, qui a passé 7 ans dans la capitale (2013-2020). Pour ce match, la Tribune rouge de Auteuil avait été réquisitionnée pour assurer une véritable ambiance de Coupe d’Europe.

Début de match de folie dans le parcage : chants, drapeaux, deux-mâts sont de sortie. On sent vraiment un virage en fusion et la volonté de pousser nos joueuses . Coté terrain, les Parisiennes réalisent une très bonne entame et se procurent quelque bonnes occasions dans cette première période nettement à leur avantage : 6 tirs (dont 2 cadrés) contre 3 tirs (dont 0 cadré) pour les Allemandes. 0-0 à la mi-temps, mais les chants résonnent pour raccompagner nos joueuses au vestiaire.

Lors du deuxième acte, les Parisiennes reviennent avec les mêmes intentions et à la 55e minute notre latérale gauche, Sakina Karchaoui se fait faucher en pleine surface de récupération. Le penalty semble incontestable, mais la VAR appelle l’arbitre, Rebecca Welch, pour checker cette situation sur son écran de contrôle. Les minutes semblent interminables. Elle regagne finalement la pelouse et revient sur sa décision en annulant le penalty en notre faveur. Stupeur générale dans le virage et bronca envers l’arbitre anglaise.

Nos joueuses prennent un premier coup sur la tête et retombent dans leurs travers en multipliant les fautes techniques et les signes d’énervement sur le terrain. A la 61e minute, tout bascule sur un corner des Allemandes. Au duel de la tête, la défenseure parisienne, Elisa De Almeida, semble toucher le ballon de la main. L’arbitre la VAR ne bronche pas sur le coup, mais la VAR intervient à nouveau en défaveur du Paris Saint-Germain. Après vérification, Mme Welsh accorde un penalty à Wolfsburg, et comme si cela ne suffisait pas, expulse Elisa De Almeida, en lui adressant un second carton jaune. C’est ce qu’on appelle la double peine. La défenseure Dominique Janssen se présente face à Sarah Bouhaddi et la prend à contre-pied.

Grace Geyoro se comporte en vraie capitaine

Malgré ce terrible coup du sort, les chants continuent de résonner dans le virage Auteuil. Mais à dix, les Parisiennes peinent à se procurer de réelles occasions franches. Le coup de sifflet final retentit. Wolfsburg s’impose 1-0 sur la pelouse du Parc des Princes.

Mais à l’inverse de leurs homologues masculins, dimanche dernier, nos joueuses s’avancent toutes unies vers la tribune pour témoigner de leur reconnaissance pour le soutien affiché durant toute la rencontre. Notre capitaine, Grace Geyoro, s’empare alors du micro pour tenir un discours mobilisateur, en assurant qu’elles donneront tout au match retour et que l’aventure européenne est loin d’être finie. Notre numéro 8 n’oublie pas non plus de remercier l’ensemble des Ultras ici présents pour leurs encouragements.

Alors je vous pose la question : Est-il normal qu’une Grace Geyoro prenne ses responsabilités dans un moment difficile, respecte ses supporters, et que du côté des hommes un Marquinhos dise à son équipe de rentrer aux vestiaires à Monaco ou qu’un Kylian Mbappé se cache sous de timides applaudissements à distance face à Rennes ? Les joueuses parisiennes seraient-elles plus proches des Ultras ? Grace Geyoro aurait-t-elle compris ses devoirs en tant que capitaine contrairement à ses homologues masculins ? Je vous laisse juger par vous-même…

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