
Barcelone doit payer !
Depuis quelques jours, les rumeurs sont devenues des informations et il apparait évident maintenant, que le match retour de ligue des champions Barcelone – Paris SG (8 mars 2017, 6-1) a été entaché d’irrégularités organisées et intentionnelles pour favoriser la qualification des catalans ! Une HONTE ! Il est temps de laver notre honneur, à nous le peuple parisien. Barcelone doit payer !
Des années que nous souffrons et supportons les railleries mesquines et répétitives des anti PSG ! Accepter le chambrage concernant des défaites concédées à la régulière, fait partie du jeu et nous l’acceptons. Nous sommes d’ailleurs les premiers à utiliser ce procédé contre nos adversaires.
Mais, avoir été salis de la sorte et devoir encore aujourd’hui en supporter les conséquences n’est plus tolérable.
6 ans que nous attendons réparations, Barcelone doit assumer et payer, car le simple récit, de ma soirée du 8 mars 2017, n’est que le reflet du ressenti de milliers de supporters, qui comme moi ont souffert d’une injustice.
Le PSG est en moi : il m’accompagne, me comble, me dégoûte, me console, me soigne…
Depuis ce soir de 1982 où mon oncle m’a fait cette surprise de me prendre par la main pour m’emmener pour la première fois au PARC des PRINCES, ma vie a changé !
En découvrant cette forteresse, ses murs, ses escaliers, sa pierre, ses odeurs et son jardin j’ai tout de suite su que je reviendrais, quand je ne savais pas mais le plus tôt possible serait le mieux !
Mon maillot RTL, mon écharpe : la première la BBRBB deux objets mythiques, indémodables, deux trésors pour la vie.
Ca y est j’étais mordu, plus rien d’autre ne comptait, ces images, ces bruits de coups de pied dans le ballon, ces cris en tribune raisonnaient en permanence dans ma petite tête d’enfant.
On aurait pu me proposer la Lune, tout ce qui comptait désormais c’était le PSG rien que le PSG ! Boulogne enfant puis dès 91 Auteuil avec le début de ma carrière d’ULTRA aux SUPRAS, le virage , les déplacements, les tifos…

Le PSG est en moi, il fait partie de ma vie, il m’accompagne depuis toujours, il m’a tantôt consolé, comblé de bonheur, enragé, dégoûté, mis hors de moi, rendu agressif, passionné, transporté, soigné…
Le récit d’un cauchemar !
Mais ce soir du 8 Mars 2017, ce soir là, le PSG m’a abandonné et m’a humilié !
Je me suis senti tellement lâchement trahi… Toutes ces années à tout donner pour toi, tous ces déplacements, toutes ces soirées passées à te supporter envers et contre tout, tous ces moments à te soutenir contre tous, à te chanter, à te défendre, à t’être fidèle, à ne jamais te renier, à ne te critiquer qu’avec mes semblables et jamais devant l’ennemi, tous ces sacrifices pour toi à toujours te faire passer en priorité…
Et ce soir là, toi tu me lâchais comme ça, sans raison, sans explication, sans respect en me laissant seul avec ma peine et ma honte face au monde entier qui n’attendait que ça pour nous mettre toi et moi plus bas que terre !
Sauf que pour toi, la vie semblait continuer, pour moi tout s’est arrêté!
Alors oui il fallait avancer, continuer, faire semblant, travailler, sourire, répondre aux gens qui me parlaient, supporter cette tornade médiatique, ce lynchage public, ces railleries, ces insultes sans pouvoir répondre.
Ce soir du 8 Mars 2017, j’ai su que cette blessure était pour toujours et que jamais elle ne disparaîtrait. Sans doute se refermerait elle peut-être un jour mais la cicatrice resterait immense et indélébile.
La REMON… à cause de toi, ce mot que jamais je n’avais entendu est entré dans ma vie et dans le langage courant et bientôt dans notre dictionnaire !!!
Insupportable, dès que je l’entends, le cauchemar revient, les images, la détresse, toi mon PSG sans réaction, sans combat, sans hargne, sans rien, une victime, tout ce que je déteste !
On tour… en classe de neige !
Ce soir là , je suis en classe de neige avec mes élèves, à Barcelonette, le temps est magnifique, les enfants sont tellement heureux de découvrir la neige, le chalet, le ski, les veillées… Moi je suis arrivé avec mes écharpes, mon drapeau, mes maillots que je porte sur les pistes là-bas dans les Alpes du Sud où tous les mecs sont verts de me voir arborer chez eux mes maillots après avoir défoncé le BarKKKa quelques semaines plus tôt aux yeux de l’Europe !
Je suis blindé, ma chambre est un mini PARC il ne manque que la pelouse, j’ai chauffé tous les petits mecs footeux de ma classe, ils sont bouillants, ils ont eux aussi sur mes conseils pédagogiques, amené dans leur valise leur maillot, un t-shirt ou une écharpe, on est prêt !
4-0, on leur avait mis 4-0 au BarKKKA !
Mon pote animateur rigole quand je m’énerve contre un type de là-bas qui me chambre gratuitement devant les enfants en disant : « ils vont perdre Paris !!! Le plaisir de faire chier !!! Paysan !!! ».
Mon pote me dit : « après tout on ne sait jamais, pourquoi tu t’énerves ?
Parce que c’est impossible, oui on peut perdre mais on se qualifiera, c’est impossible de ne pas le faire, c’est jamais arrivé… ».
Et je me souviens alors de notre discussion à mes frères et moi, à la sortie de ce 4-0, devant Auteuil, comme après chaque match, un petit débrief au calme avant de rentrer chacun chez soi jusqu’au prochain match !
Et là devant Auteuil, Gautier ( JO), Seb, JIP, Steph et même le NINO, on se regarde et pas un n’a souri, au contraire tous, nous nous sommes regardés en disant, putain c’est pas fini, on n’a pas le droit !
On connait trop notre club, 4-0 quand même, on les a pliés ces bâtards !!!
C’est étrange alors que tout le monde hurlait, chantait, chambrait, que les chants à la gloire des catalans fusaient, nous au milieu de ce vacarme, on sentait un truc…
Bref, ce 8 Mars 2017, toute la journée est longue, bien trop longue, mes petits footeux ne me lâchent pas, depuis le petit déjeuner, sur les pistes, au temps calme, au goûter, avant la douche , après la douche, toute la journée on ne pense qu’à ça, on est fier, on chante, on aurait pu défier la Terre entière.
Moi je suis content, triste de ne pas être au stade en déplacement, mais tous ces petits me donnent une compensation quelque part et puis j’ai promis que ce soir tout le monde regarderait le match, on va s’aménager la tribune tranquille, notre virage à nous et on va pousser…
Le dîner est avalé, ça chante de partout, moi je dois gérer l’excitation que, je dois l’avouer, j’ai bien provoquée !
En plus je suis avec les potos au portable dès que je peux, ça n’arrête pas !
Et puis…
Et là, c’est le drame !
Et puis … ce premier but annonciateur d’un tremblement de terre !
Dès ce but, j’ai su.
J’essayais de faire bonne figure, mais j’ai su et là les enfants eux aussi ont compris qu’il y avait un problème !
Ils étaient gentils, ils se sont tout de suite calmés, ils ne cessaient de me parler, d’essayer de me tirer du positif : maitre on va égaliser, Cavani va marquer, toute façon on a gagné 4-0 hein maitre ?
Et moi, je vois la catastrophe arriver, on ne fait rien, on subit, mais d’une façon lamentable, pitoyable, comme à chaque fois que le PSG fait un match de merde, un vrai, dès le premier quart d’heure on le voit, on le sait, les vrais me comprennent !
Et quand je me rends compte qu’en plus l’arbitrage est scandaleux et complètement contre nous je deviens muet, crispé presque prêt à invoquer tous les dieux possibles !
Les vagues déferlent, les buts aussi, les erreurs d’arbitrage, n’en parlons pas, même les petits sont choqués : « maitre c’est du vol, c’est quoi cet arbitre ? Je suis obligé d’intervenir sur : « c’est de la merde cet arbitre ! ». Mais ils ont raison Aytekin nous vole comme jamais ! .
La dernière fois que j’ai ressenti cette haine arbitrale c’était sur le pénalty de Ravanelli et sur le pénalty non sifflé sur WEAH contre la Juventus en demi au Parc !!!
Mais là c’est pas supportable, ça peut plus continuer…
Je ne peux plus me tenir il faut que je me lâche, alors je décide de coucher les enfants, je sais j’avais promis, je sais j’ai honte de faire ça, moi élève je ne l’aurais pas accepté, mais là je dois hurler, insulter, taper un truc bref les élèves doivent aller au lit !
J’invoque les médailles de ski à passer et que dès qu’il y a un but je viendrai les prévenir dans les chambres.
Et puis, il arriva ce qu’il devait arriver !
J’avoue que sur le but de Cavani je me suis dit : putain enfin ça y est c’est fini, j’ai vraiment cru que c’était bon !
Et ce dernier coup franc, je suis caché contre un mur avec la porte refermée vers moi, je n’ose pas regarder parce que là je sais que depuis le 4-1 et le 5-1 ça pue l’élimination alors qu’à 3-1 …
Et j’ai beau crier nooooooooooon j’entends les commentaires, c’est pas possible…Impossible !
Je me précipite sur le lit superposé de cette chambre, il prend cher !!!! Désolé ! Ma main aussi d’ailleurs !
Nuit blanche jusqu’au lendemain matin allongé sur mon lit, avec cette boule dans la gorge, cette haine, ces images qui passent et repassent, cette injustice mais aussi ces attitudes de joueurs qui n’ont pas honoré nos couleurs, pas un pour rattraper l’autre, mes élèves auraient fait mieux c’est certain !
J’échange des messages avec JO, on est les mêmes, on en a vécu des galères avec notre club, des frustrations, des défaites mais jamais on a lâché en tribune, jamais !
Mais là c’est différent, le club nous a lâchés, lui et puis on sait qu’on s’est fait volé, mais c’est le sentiment d’abandon des joueurs qui domine.
Ca n’est jamais arrivé, ça ne devait pas arriver, c’était impossible !!! Pourquoi nous ?
Affronter le lendemain, une torture !
Le lendemain matin, j’étais prostré, incapable de bouger, de parler.
Depuis 5h du matin j’étais assis dans le noir, sur ce lit superposé du bas, le crâne explosé par une migraine et cette haine en moi qui ne cessait de me torturer encore et encore !!!
Je devais en plus affronter le regard des enfants qui m’attendait, des adultes que j’avais démontés toute la semaine, des médias qui avaient déjà dès le coup de sifflet final commencé à vomir sur nous !!!
Ca y est les premiers garçons se levaient, ça chuchotait dans les couloirs et j’entendais leurs petits pas aller et venir près de ma porte de chambre, ouverte car ils avaient le droit d’y entrer la nuit s’ils avaient un problème.
J’entendais des : « il est où le maitre ? C’est vrai que Paris a perdu ? Bah demande au maitre… ».
L’angoisse de devoir leur raconter ce cauchemar et puis les enfants ça veut tout savoir, tout comprendre, ça pose des questions auxquelles je n’aurai pas la patience ni l’envie de répondre.
Mais ils n’y étaient pour rien, moi si, je les avais tellement bien motivés, j’avais raconté de belles histoires sur notre club, j’aime leur expliqué que le PSG c’est une histoire, pas une marque et grâce à cela les aider à s’identifier à ces trois lettres magiques, d’autant qu’ils vont à l’école du Parc des Princes chaque matin, ils entrent face à la tribune Paris, comment peut-on ne pas aimer le PSG dans ces conditions ?
Moi petit j’aurais payé pour être dans cette école face à ma « maison de campagne » comme je l’appelle maintenant, ce PARC, mon PARC !
Donc assis sur mon lit, le jour s’est levé, je ne suis plus dans le noir mais rien n’a changé ! J’ai demandé à aux animateurs de s’occuper des enfants au petit déjeuner, j’allais le rejoindre.
« Maitre, on en aura d’autres des défaites, viens manger maintenant »
C’est à ce moment que j’ai senti une petite main se poser sur mon épaule, je me suis retourné et j’ai tout de suite reconnu Maël, mon meilleur joueur de foot de la classe.
Maël, c’est un élève compliqué, parfois difficile, tête dure, pas un forcené du travail scolaire, mais tellement attachant.
C’est le portrait robot de l’élève que j’adore, celui qui est dès septembre un vrai défi pour le maitre.
Du haut de ses 10 ans et avec sa grosse voix, il m’a dit : « maitre, on en aura d’autres des défaites, il faut aller manger maintenant !
– C’est bon Maël, pas aujourd’hui, va manger avec les autres.
– Maitre viens manger, viens avec moi. »
J’ai alors suivi sans rien dire mon petit Maël jusqu’à sa table, là il m’a installé et servi un bol de « miel pops » !
C’était la première fois que je mangeais des « miel pops » et la première fois qu’un enfant de 10 ans m’avait pris sous son aile et consolé à cause du foot !
Et maintenant, 6 ans plus tard
Alors aujourd’hui, nous sommes 6 ans plus tard, Marquinhos nous a dit un jour que la « remon… » était passée, oubliée, mais non Marqui, rien n’est passé, rien n’est oublié, 6 ans que nous attendons ce moment, que la vérité soit enfin révélée et que justice soit faite, 6 ans que nous subissons les conséquences de cette funeste soirée du 8 mars.
6 ans que tous les médias sans aucune objectivité crachent sur le club, sur l’entraineur, sur Thiago Silva, sur Verratti, sur l’état d’esprit de cette équipe, sur tout et n’importe quoi pourvu que cela puisse créer des polémiques et faire le buzz ! 6 ans que personne n’a prononcé le mot de « vol », 6 ans que cet escroc d’Aytekin n’a jamais communiqué sur cette soirée, que cet arbitre collabo a disparu des radars et que l’UEFA, cette grande maison qui aurait pu être domiciliée rue Lauriston, a interdit à Aytekin de parler à ce sujet !!!
OUI nous avons subi un VOL en bande organisée !
Alors vous pouvez dire que nous ne sommes qu’un petit club, sans histoire, mais nous méritons le respect. Aujourd’hui, les consciences se réveillent enfin, les preuves et témoignages se multiplient pour démontrer que cette remont… n’a été qu’une mascarade, une parodie de football, un vrai traquenard orchestré par ce club catalan qui se réclame être une institution ! Quelle blague ! Et surtout quelle honte ! Les barcelonais doivent assumer et être punis, comme l’ont été en leur temps d’autres tricheurs, ceux des Bouches du Rhône !
De mon côté, je me dois de reconnaître, que l’attitude passive de nos joueurs n’était pas la seule responsable.
L’honneur du PSG, notre honneur doit aujourd’hui être lavé et lorsque ce jour sera arrivé et uniquement ce jour là, peut être réussirons nous à faire le deuil de cette soirée cauchemardesque.